Le cerf, un symbole viril pour beaucoup de peuples


Cette fois-ci, nous allons nous intéresser à la symbolique du cerf, animal popularisé par la série Game of Thrones, dont il est l’emblème de la Maison Barathéon.

Le cerf trouve une présence symbolique dans une vaste aire géographique, et des cultures du monde entier ont attribué à cet animal une forme de signification emblématique. Avant d’aborder ces significations, il y a quelques associations de base qui devraient être mentionnées.



Le cerf est un symbole de renaissance et de renouveau : comme ils perdent leurs bois à l'automne, lesquels repoussent au printemps. Les cerfs sont des indicateurs du changement des saisons et annoncent une nouvelle vie. En poussant ce symbolisme encore plus loin, les cerfs sont également associés à la fertilité, en particulier à la sexualité et à la virilité masculines ; des amulettes et des sculptures en forme de phallus faites de bois de cerf, dont beaucoup remontent à des milliers d'années, ont été trouvées, et il y avait aussi un certain nombre de divinités anciennes qui partageaient des caractéristiques physiques avec le cerf. Dans plusieurs cultures, le cerf blanc a souvent une importance particulière, généralement associée à la magie et/ou à la quête d'un héros.

Symbolique du cerf selon la culture :

Les Celtes :
l'une des divinités celtiques les plus connues est Cernunnos, un dieu de la fertilité arborant des bois de cerf, et qui apparaît sur de nombreux artefacts. Un artefact particulièrement célèbre est connu sous le nom de chaudron Gundestrup (nommé d'après l'emplacement de sa découverte dans le Danemark moderne) orné d'un certain nombre d'animaux sauvages, dont un cerf. Il serre un serpent (un symbole phallique) dans une main et un torque (un bijou traditionnel pour homme) dans l'autre. Toutes ces images contribuent aux associations de fertilité du cerf lui-même.


Chine :
le célèbre dragon chinois est décrit dans certaines sources comme ayant des traits physiques tirés de neuf créatures différentes, y compris les bois du cerf. Il y a aussi une figure dans le taoïsme connu sous le nom de Shou-xing (les orthographes varient) ou «le vieil homme du pôle Sud ». Associé à la longévité, il est parfois représenté accompagné d'un cerf. Dans la pharmacopée chinoise traditionnelle, les parties d'animaux et d'insectes sont souvent utilisées aux côtés d'herbes et de plantes plus conventionnelles lors de la préparation de médicaments. Les bois de cerf ont été utilisés comme aphrodisiaque, une autre indication du symbolisme de la fertilité associé à l'animal.


Chrétienté :
le cerf joue un rôle clé dans les histoires de saint Eustache de Rome et de saint Hubert d'Aquitaine. Bien qu'ils aient vécu à des époques différentes et dans des zones disparates, les histoires de leurs conversions sont sensiblement similaires : les deux auraient chassé un cerf dans la forêt. Ils étaient sur le point de porter le coup fatal quand apparut miraculeusement un crucifix positionné entre les bois du cerf. Cela les a incités à renoncer à leurs anciennes croyances et à embrasser le christianisme. Aujourd'hui, ils sont considérés comme les saints patrons des chasseurs.


Grèce antique :
dans la mythologie grecque, le cerf est, peut-être sans surprise, associé à la chasse (un lien également présent dans d'autres cultures). Artémis, la déesse de la chasse, courrait parmi eux, dans certains récits, elle voyage dans un char tiré par des cerfs. Dans une histoire particulièrement célèbre, le chasseur Actéon a espionné Artémis quand elle se baignait, et comme punition elle l'a transformé en cerf (il a ensuite été attaqué par ses propres chiens).


Scandinavie :
l'une des caractéristiques les plus emblématiques de la mythologie nordique est Yggdrasil, l'immense frêne qui forme l'épine dorsale de l'univers et relie les différents mondes et royaumes qui composent le cosmos. De nombreuses créatures vivent dans et autour d'Yggdrasil, y compris un groupe de quatre cerfs qui grignotent les bourgeons de l'arbre. Leurs noms sont parfois donnés comme Dáin, Dvalin, Dúneyr et Durathrór (les orthographes varient), et bien que leur symbolisme exact soit sujet à débat, personne ne peut nier que quatre est un nombre symbolique très puissant (il renvoie aux quatre saisons, points cardinaux, éléments...).

Ce sera tout pour aujourd’hui, je vous dis à bientôt pour découvrir un nouveau symbole.

Le P’tit Gandalf




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