Le triskell, origines et significations


Dans une nouvelle série d’articles, je vais m’intéresser aux différents symboles magiques et mystiques. Je continuerai ceux sur les rituels de magie blanche avec lesquels je les alternerai. Il y a tellement à aborder, cela prendra du temps, mais quand la passion est là on peut tout faire.







Je vais commencer cette série par le triskell, un symbole celtique bien connu, son visuel au moins. Il y a plusieurs orthographes acceptées :triskèle, triskell (ma préférée), triskel. Il est désigné aussi comme triskelion, triquètre ou triscèle.









Les origines du triskell et sa signification


Il est fascinant d'imaginer comment un ou plusieurs groupes d’individus qui vivaient il y a des millénaires auraient combiné trois spirales distinctes sous la forme que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de
triskell. Ont-ils réalisé qu'ils créaient une forme qui perdurerait si longtemps dans le futur ? Était-ce juste une pure créativité artistique qui le conduisait ? Était-ce une compréhension plus profonde de la voie de l'Univers, un fragment de connaissance que nous avons perdu à cause du voile du temps de notre passé préhistorique ? Indépendamment de la nature de la volonté qui a alimenté cette origine, il est assez clair que le symbole a gagné une popularité généralisée à travers la le monde et le temps.


Bien que communément connu aujourd'hui comme symbole d'origine celtique, les monuments antiques montrent que le triskell est bien antérieur aux Celtes. Les scientifiques ont localisé des sites archéologiques qui nous disent que ce symbole existait déjà depuis le néolithique.


À ce que l’on sait aujourd’hui, le
triskell remonte à l’âge de pierre. Le plus ancien triskell que nous ayons pu localiser se trouve à Malte, date d’il a environ 6 500 ans. Cependant, les illustrations les plus connues du triskell qui ont survécu aujourd'hui sont peut-être celles qui se trouvent sur le tertre funéraire Sí an Ḃrú à Newgrange, en Irlande. Ils font partie de la conception d'un calendrier astronomique gravé dans la roche et ont été datés de 3200 av. J-C.


Le lien entre cette structure ancienne et le
triskell est probablement la base de la forte association entre le symbole et la culture celtique qui est si répandue aujourd'hui. (Il est à noter cependant que les habitants d'Irlande de l'époque n'étaient pas des Celtes, un peuple qui s'y est installé plus tard. Cependant, le triskell apparaît régulièrement dans l'art celte depuis des milliers d'années, en particulier après 500 av. J-C.)


Parmi les autres artefacts antiques portant ce symbole figurent des navires de la Grèce mycénienne (vers 1600 av. J-C - 1100 av. J-C), des pièces de monnaie et des statues de l'État de Lycie (1250 av. J-C - 546 av. J-C) et d'autres villes mineures de la région méditerranéenne datant de cette période.



On peut penser que le triskell représente le mouvement, car les trois bras sont positionnés de manière à donner l’impression qu’il se déplace vers l’extérieur depuis son centre. Le mouvement est censé signifier des énergies, en particulier dans la symbolique celtique, le mouvement d'action, les cycles, le progrès, l’évolution et la compétition. Les sens qui y sont le plus souvent connotés sont : vie-mort-renaissance, âme-esprit-corps, mère-père-enfant, passé-présent-futur, pouvoir-intellect-amour, création-préservation-destruction, pour n'en nommer que quelques-uns.






Pourquoi trois branches ?


Le chiffre 3 semble avoir toujours constitué un attrait particulier pour ceux qui envisagent une puissance supérieure et le sens de la vie. Cela ressort clairement de la récurrence constante de ce nombre, non seulement dans les livres sacrés des principales religions du monde, mais également dans les mythes, légendes et même des contes de fées du monde entier. Les branches d'un
triskell sont le plus souvent représentées telles qu'elles apparaissent sur les plus anciennes reliques dont nous avons parlé précédemment - trois tours ou spirales émergeant d'un point d'origine commun. Cette symbologie est extrêmement attrayante pour diverses raisons. Elle est essentielle pour comprendre comment et pourquoi le triskell a réussi à franchir les frontières sans distinction de culture et d’époque.


Dans la tradition chrétienne, la Sainte Trinité du père, du Fils et du Saint-Esprit.
Dans le panthéon hindou, il y a trois aspects de Dieu : créateur, conservateur et destructeur. La mythologie nordique parle des trois états de la matière avant la création, des trois déesses de la Destinée et des trois divinités - Odin, Vili et Ve - qui ont créé l’humanité. Le néopaganisme et la Wicca parlent de la triple déesse et de la règle des trois (vos actes sont revisités sur vous trois). Plus largement, le chiffre trois nous vient du concept de corps, d'esprit et âme et le sens du temps en tant que passé, présent et futur. Personnellement, je vois dans le
triskell la transmission d’une sagesse, d’un équilibre, d’une stabilité dans le cycle et le mouvement perpétuel de l’univers que l’on retrouve à la plus grande échelle comme à la plus petite.


Le P’tit Gandalf



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